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Mziou: Les avocats ne sont pas en rupture avec la politique mais...

Le bâtonnier des avocats tunisiens, Hatem Mziou, était, ce mercredi 11 janvier 2023, l’invité de Midi Show pour parler de la situation générale du pays ainsi que des grandes lignes de l’initiative visant à sortir le pays de la crise politique et sociale qu'il connaît.

Lors de son intervention dans Midi Show, Mziou a fait savoir que le nombre des avocats est passé de quatre mille à neuf, précisant qu'il s'agit d'un grand nombre par rapport à la population.

Mziou a, par ailleurs, estimé que le métier d'avocat est très important, vu qu'il défend les droits et les libertés.

"Les avocats représentent la voix du peuple. L'avocatie ne peut pas avoir lieu dans un État d'injustice", a-t-il avancé.

L'invité de Midi Show a, dans ce contexte, considéré que le métier d'avocat n'est pas en rupture avec le monde politique. "Il y a des avocats politisés et il y a ceux qui se sont même présentés aux élections", a-t-il dit.

Il a, dans ce sens, estimé qu'il y a de bons et de mauvais avocats, comme dans tous les métiers, précisant que, malgré cela, les avocats ont un rôle national qu'ils doivent accomplir.

Mziou a, dans cette optique, rappelé que le Conseil de l'ordre des avocats avait une position claire avant le référendum et avait réclamé un vrai dialogue national, pas un simulacre.

"Cependant, l'ancien bâtonnier, Brahim Bouderbala, a été nommé  président de la Commission économique et financière au Comité consultatif pour une nouvelle République...Il s'agissait d'une décision personnelle", a-t-il expliqué.

Et d'ajouter : "Je n'ai pas à juger Bouderbala.. C'est le rôle des avocats qui ont choisi un nouveau bâtonnier."
 

La justice est un pouvoir, non une fonction 

Sur un autre plan, le bâtonnier des avocats est revenu sur le mouvement des magistrats.

"La dernière fois que j'ai rencontré le président de la République, il m'a dit que le mouvement des juges sera bientôt annoncé, mais jusqu'à présent il n'y a rien. On ne comprend pas les raisons de ce retard", a-t-il noté.

Dans ce contexte, Mziou a fait savoir que l'Ordre des avocats ne peut pas accepter que le président de la République révoque des magistrats, expliquant qu'il y a des mesures spécifiques pour ce faire.

"L'état d'exception lui permet de prendre beaucoup de décisions mais pas la révocation des", a-t-il affirmé, précisant que la justice est un pouvoir, non une fonction.

Bientôt une initiative pour sortir de la crise

Mziou a aussi annoncé que l'Ordre des avocats est en train de concerter avec d'autres parties, notamment le Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) pour mettre en place une initiative visant à dépasser la crise du pays.

"On n'a pas encore fixé les grandes lignes de cette initiative ni même élaboré une feuille de route.. On est encore dans la phase de concertations", a précisé Mziou.

Il a, dans ce cadre, fait savoir qu'un porte-parole sera bientôt désigné pour annoncer les participants à cette initiative, ainsi que sa feuille de route et ses objectifs.

 

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